Olivier avait un but : démocratiser le soulier sur mesure
. Il a donc "décortiqué les étapes de fabrication et diminué par cinq la proposition du marché". Comment ? En utilisant les nouvelles technologies
: prise des mesures via un scan du pied en 3D, etc.
Olivier est l’un des rares à travailler avec un seul cuir , à tannage végétal, qui peut être patiné de toutes les couleurs. Un atelier fait les souliers à l’unité pour lui, et "je m’occupe des finitions , ma spécialité".
Seul dans sa boutique, il avait au départ de grands
projets, comme créer une franchise, "mais j’ai choisi de mettre mon
développement au service d’une dimension plus artisanale
".
Olivier déplore le non-soutien des banques et le poids de l’administratif
: "J’ai tout sous-traité
, sinon j’aurais coulé ! J’en fais quand même deux à trois heures par jour… J’ai l’impression de travailler pour l’État
."
De son passé "grand groupe", il a gardé de bons réflexes : "On se projette, on fait des plans à trois ans. Je dois maintenant penser à ma transmission".